Un rien ma muse !                                      

 

Ce soir, j’ai décidé d’écrire.

Je m’installe confortablement

A la table, près du paravent,

Et prie ma Muse pour qu’elle m’inspire.

 

Dis-moi ma Muse, ne crois-tu pas

Que tu pourrais de temps en temps

Guider ma main, pour qu’une fois

Elle n’écrive pas que du tourment ?

 

Je sais bien qu’il est plus facile

Pour toi de parler d’idylle,

Surtout quand un amour puissant

Se termine tragiquement !

 

Mais il est quand même des sujets

Qu’il est possible de narrer,

Autre que ces amours perdues

Et ces plaintes de coeurs déçus !

 

Car je dois t’avouer, ma Muse,

Que j’aimerais que tu m’amuses,

Car toutes’ ces amours tristes m’usent,

Et il faut que j’use de ruse

 

Pour ne pas laisser emporter

Mon coeur dans une profonde déprime,

Alors que le but recherché

N’était de faire que de la rime !

 

Avec cet alcool qui me grise,

J’attends toujours que tu me guides,

Seul’ment tu n’en fais qu’à ta guise,

Et me refuses ton égide.

 

Décidément tu ne m’aides pas,

A croire qu’il n’y a que pour toi,

La tristesse et la nostalgie

De ces histoires d’amours finies.