Un rien ma muse                                      

 

Ce soir, j’ai décidé d’écrire.

Je m’installe confortablement

A la table, près du paravent,

Et prie ma Muse pour qu’elle m’inspire.

 

Dis-moi ma Muse, ne crois-tu pas

Que tu pourrais de temps en temps

Guider ma main, pour qu’une fois

Elle n’écrive pas que du tourment ?

 

Je sais bien qu’il est plus facile

Pour toi de parler d’idylle,

Surtout quand un amour puissant

Se termine tragiquement !

 

Mais il est quand même des sujets

Qu’il est possible de narrer,

Autre que ces amours perdues

Et ces plaintes de coeurs déçus !

 

Car je dois t’avouer, ma Muse,

Que j’aimerais que tu m’amuses,

Car toutes’ ces amours tristes m’usent,

Et il faut que j’use de ruse

 

Pour ne pas laisser emporter

Mon coeur dans une profonde déprime,

Alors que le but recherché

N’était de faire que de la rime !

 

Avec cet alcool qui me grise,

J’attends toujours que tu me guides,

Seul’ment tu n’en fais qu’à ta guise,

Et me refuses ton égide.

 

Décidément tu ne m’aides pas,

A croire qu’il n’y a que pour toi,

La tristesse et la nostalgie

De ces histoires d’amours finies.

 

_______

 

Mon ex

 

C'était dans le Sussex,

En revenant d'Essex,

Où des années le faix

Pesait sur mes cortex.

 

Je revois le contexte

De cette histoire complexe,

Quand j'ai posé l'index

Sur une photo surex.

 

J'ai retrouvé mon ex

Au visage convexe

Et au coeur de silex,

Celle que avec Alex,

 

J'ai trouvée dans l'annexe,

Couchée près du solex

Et des pots de Bondex,

Pour une histoire de sexe,

 

Ayant pris pour prétexte

D'y chercher des Kleenex

Pour frotter sa Rolex.

Je vous jure que ça vexe.

 

______

 

 

L’âme des poètes (Devinette poétique

              

 

Un jour, dans un pré vert

Il faisait beau, de l’air

Doux soufflait sur la plaine,

Mes mains passant vers l’aine,

 

Caressaient tes reins beaux.

Alors que le coq tôt

Chantait au fond des champs,

Nous devenions amants.

 

La couleur de la vigne

En cette fin d’été,

Où la corneille essaie

En vain de faire des trilles,

 

Me rappelle le manteau

De ce petit renard,

Vu un matin très tôt

Au pays de Ronsard.

 

Quand tu es là Martine,

Quand mon coeur mal armé

Contre un chagrin qui mine,

Je me sens épaulé.

 

Ce n’est pas comme Claude, elle

Qui comme Valérie,

Cachée sous son ombrelle,

De ma tristesse rit.

 

C’est près de la fontaine

De la maison d’Hugo,

Où j’écris et bois l’eau,

Que je guéris ma peine.

 

 

______

 

 

L’âme des poètes (Solution)

 

 

Un jour dans un PREVERT

Il faisait BAUDELAIRE

Doux soufflait sur la plaine.

Mes mains passant VERLAINE,

 

Caressaient tes RIMBAUD.

Alors que le COCTEAU

Chantait au fond DESCHAMPS

Nous devenions amants.

 

La couleur de LAVIGNE

En cette fin d'été,

Où la CORNEILLE essaie

En vain de faire des trilles,

 

Me rappelle le manteau

De ce petit RENARD,

Vu un matin très tôt

Au pays de RONSARD.

 

Quand tu es LAMARTINE

Quand mon coeur MALLARME

Contre un chagrin qui mine,

Je me sens épaulé.

 

Ce n'est pas comme CLAUDEL

Qui comme VALERY

Cachée sous son om BREL

De ma tristesse rit.

 

C'est près de LAFONTAINE

De la maison d' HUGO,

Où j'écris et BOILEAU,

Que je guéris ma peine.

 

 

_______

 

 

 

Le monde des ficelles

 

C’était un monde merveilleux,

Où tous les gens vivaient heureux,

Ils étaient tous très dévoués,

A leur vieux chef qui les aimait.

 

C’était le peuple des ficelles,

Où le respect était de mise,

Et où le bout de chacune’d’elles

Avait une mission précise.

 

Il suffisait à leur vieux chef,

De tirer sur la bonne’ ficelle,

Et c’est alors que derechef,

Tout s’animait comme des ailes.

 

Mais un jour mourut le vieux chef,

Et arriva un nouveau chef,

Que pourrais-je bien décider aujourd'hui ?

Nombreuses’ ficelles furent supprimées,

Et tout le système fut changé.     

   

Apparurent des grosses ficelles,

Qui dirigeaient les p’tites ficelles,

Et ce qui devait arriver,

Finit alors par arriver.

 

Plusieurs de ces grosses ficelles,

Tiraient toutes sur les mêmes’ ficelles,

Il s’en suivit un sac de nœuds,

Qui rendait tout l’monde malheureux.

 

On finit par ne plus savoir,

Sur quelle ficelle tirer,

Pour faire fonctionner sans histoire,

Ce monde désarticulé.

 

Il ne restait qu’à espérer,

Qu’un nouveau chef mieux informé,

Viendrait tout réorganiser,

Sans ne penser qu’à se soigner.

Nota ; Toute ressemblance avec des personnes connues est loin d'être fortuite.

 

 

_______

 

Ah Le Net !

                                                            Ah le Net !

C’est en surfant sur internet

Que j’ai rencontré Marinette,

Très vite nous nous sommes aperçus

Qu’nous avions des atomes’ crochus.

 

Après quelques soirées de  « chat »,

Par l’intermédiaire d’ICQ,

J’appris qu’elle avait des nattes,

Et qu’elle avait un beau vécu.

 

Je reçus un jour par e-mail,

La photo de cette minette,

Elle avait une jolie binette,

Je ne voyais plus que par elle.

 

Elle usa de son GSM,

Pour m’envoyer un SMS,

Qui me disait, tu sais, je t’aime,

J’ai grand besoin de tes caresses.

 

Rendez-vous nous nous sommes donnés,

Dans un petit Cyber-café.

En prenant un peu de recul,

Je vis qu’elle avait un beau pull.

 

Elle s’est approchée près de moi,

Et me mit dans un tel émoi,

Que j’avais envie, je confesse,

D’aller lui caresser les tresses.

 

Elle avait un fort joli teint,

Un peu celui d’un Sarrasin,

J’avais dans ma tête le dessein,

D’embrasser foll’ment ses deux mains.

 

Un amour alors romantique,

Remplaça le cybernétique,

Et tous deux alors frénétique,

Vécûmes des moments épiques.

 

_________

 

 

Maïté                                                     Maïté ! Maïté !

Je dormais d’un profond sommeil,

Vagabondant parmi mes rêves,

Quand soudain au creux de l’oreille,

J’entendis une note brève.

 

Cela me mit vite en éveil,

Et je perçut alors la suite,

D’une charmante petite’ musique,

Qui n’avait rien d’habituel.

 

Cette musique accompagnait,

Une’petite’voix qui répétait,

C’est moi ! , Maïté ! ,Maïté !

Réveille-toi vite s’il te plait,

 

Je suis venue pour t’inspirer,

Quelques vers et quelques sonnets,

Que j’aimerais te voir coucher,

Avec amour sur le papier !

 

Je sortis du lit stupéfait,

Par cet appel hallucinant,

Qui ne cessait de répéter,

Maïté ! d’un ton lancinant.

 

Je venais d’être interpellé,

Par toi, qu’on appelle la Muse,

Et qui venait me dévoiler,

Ton prénom, afin que j’en use.

 

 

_______

 

 

 

Suis saoul, c’est sûr !

 

Choisir son soir,

Surseoir son choix,

Suzon sait ça,

C'est sûr ! ce soir ?

 

C'est sous son pull

Qu'est son suçon,

M'a dit suzon,

Mon désir brûle.

 

C'est insensé,

Si ça se sait,

Sarah saura

Et s'en ira.

 

Samson lui sait

Et Samson boit,

Pour oublier

Son désarroi.

 

Cent sous sa pils,

C'est son souci,

Sans sous c'est pis,

Suis saoul, tant pis.

 

 

______

 

 

Phil

 

Phil était hémophile

Et phil aimait filer,

Pour galoper les filles

Et aimer sans filet.

 

Phil avait pour amie

La petite Sophie,

Qui f'sait philosophie

A l'unif, à Paris.

 

C'était un phénomène

Qui aimait filouter

Son amie philomène

Que Philippe a mariée.

 

L'amour s'effilochait

Et Phil hochait la tête,

Espérant s'faufiler

Et faire sa conquête.

 

Phil amant, pensait-elle

Illumin'rait mes nuits,

Qui ne sont plus si belles

Depuis que je m'ennuis.

 

 

______

 

 

Sidonie et Dona

 

Si Dona se donnait,

C'était donnant donnant.

Sidonie s'adonnait,

Mais c'était moins souvent,

 

Car si Dona comptait

Et n'donnait qu'en comptant,

Sidonie s'cantonnait

A des cas exaltants.

 

Si Dona tapinait,

Car aimant la besogne,

Sidonie jouissait

Carrément sans vergogne.

 

Si Dona sans remords

N’y voyait que rapport,

Sidonie de son corps

Affinait les rapports.

 

______

 

 

 

La chasse.

 

C'était l'été,

Après le thé,

Léo, Lolie

Allaient chasser.

 

Quand l'hallali

Léo sonna,

Lolie alla

Lâcher Lassie.       

Ouah Ouah !

Celle-ci sentait

Que sous son nez

Etait censé

S'trouver son cerf.

 

C'est insensé

Pensait Lolie

Qui s'enfonçait

Dans les taillis.

 

Le cerf est là

Mais l'tuer là

Lolie n'sût pas

Et s'en alla.

 

 

______

 

 

Ciné sans son                T'as d'beaux yeux tu sais !

 

Saucissonnée

Dans son ciré

Suzie saucée

Suit son Samson.

 

C'est en soirée

Qu'ils sont censés

Se présenter

Dans ce ciné.

 

Ciné sans son,

Sans sensation,

Samson s'assied

Car ça lui sied.

 

Suzie sait ça,

Si lui s'asseoit,

Si ça lui plait,

C'est sans succès.

 

Même sans cesser

De se serrer

Bien à dessein

Contre son sein.

 

 

 

______

 

 

 

 

Eh dites !

 

Amour quand à toi je médite,

Mon âme, mon coeur, mon corps lévitent,

Si ma raison me dit, mais dites !

Je reste sourd et je l'évite.

 

Car mon coeur enflammé l'est vite,

Et je rêve qu'un jour on m'édite,

Ces quelques vers couchés très vite,

Que m’a inspiré Aphrodite.