Je me suis trompé

 

Je me souviens quand, ironique,

Tu m’appelais Baudelaire,

 

Et de tes commentaires cyniques,

En relisant mes vers.

 

Mon coeur alors était perplexe

Et ne comprenait pas.

 

Pour lui ces vers étaient une ex-

-Pression de son émoi.

 

Aujourd’hui le temps a passé,

Et je sais désormais,

 

Que sur toi je me suis trompé,

Par l’amour aveuglé.

 

Toi qui alors était mon air,

M’aidant à respirer,

 

Quand, malgré toutes mes prières,

Le monde m’étouffait.

 

Tu n’étais pas venue me plaire,

Pour être ma moitié,

 

Mais seulement pour satisfaire,

Une curiosité.

 

La vie parfois est bien cruelle,

Comme elle peut vous berner,

 

Quand on s’emballe pour une belle,

Par trop de naïveté.